Bien qu’il y est plusieurs trucs qui semblent invraisemblable dans le premier « The Fast and the Furious », sachez que cela aurait possiblement été pire si ce n’était été de Craig Lieberman. En effet au cinéma, pour un producteur, le milieu automobile peut être très difficile à recréer correctement. C’est dans ces moments qu’ils font appel à ce qu’on appel dans le milieu, un conseiller technique. Étant l’un des fondateurs de la NIRA et étant très actif dans le milieu du tuning automobile en Californie, Craig fut approché par Universal pour s’assurer que le projet nommé « Redline » qui devint The Fast and the Furious. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui, 15 ans après le lancement du premier film.

Capture d’écran 2016-01-17 à 00.24.52

La culture automobile avant le film…

-Contrairement aux États-Unis, le « car-culture » débuta au Canada grandement grâce à la franchise Fast And Furious. À quel moment êtes-vous devenu impliqué dans ce milieu ?

Techniquement, j’ai débuté ma carrière dans le milieu en 1991. J’ai commencé un job pour NGK Spark Plugs comme directeur marketing dans le département « Motorsports ». Cependant, j’avais déjà eu des boulots pour différents distributeurs de pièces automobile depuis 1985. Dès l’âge de 14 ans, j’étais déjà un passionné et quelques années plus tard, j’avais déjà passé par plusieurs voitures différentes incluant trois Datsun 240z, une Chevelle 67 et un Mercury Capri widebody 1973 pour nommer que ceux là. En date d’aujourd’hui, j’ai possédé 43 voitures. Les plus récentes ayant été deux Lamborghini Diablo, une Porsche 996 TT, une SL600TT, deux Supra d’au delà de 1000 chevaux, une M3 E46 widebody et maintenant une Nissan GTR 2015.

-Peut de gens savent que plusieurs « hero-car » utilisés dans F&F sont basé sur des voiture déjà existante et impliquées dans le Car Scene à l’époque. C’était même votre propre Toyota Supra qui fut utilisée dans le premier film. Dites nous en plus sur votre voiture avant sa métamorphose pour le film.

À l’origine, la voiture était blanche mais je l’ai aussitôt peinte Jaune. J’avais des jantes OZ Fittipaldi 18″, un pare-choc avant et aileron arrière Stillen ainsi que les jupes latérales provenant du même endroit. J’ai commencé avec quelques « bolts-ons » sous le capot mais très rapidement fut ajouté un turbo T-66, de plus gros injecteurs et un échappement complet GReddy. Quand Universal Studios m’ont loué la voiture, je leur ai suggéré de peindre la voiture orange… ce qu’ils ont fait. Les graphiques furent leur idée par contre. Ils voulaient aussi que la voiture soit plus agressive. C’est à ce moment que j’ajouta l’ensemble de carrosserie Bomex et l’aileron APR.

-Avez vous gardé la voiture après le film ?

Une fois le film terminé, j’ai gardé la voiture pendant un an. Un jour, pendant que j’étais en train de faire le plein, un jeune de 14 ans m’a demandé pourquoi je conduisais une réplique d’une voiture de film. Bien-sûr, ma voiture était la vraie mais c’est à ce moment que j’ai décidé de vendre la voiture. Je l’ai vendu immédiatement et j’ai acheté une Skyline GT-R R34 de la compagnie MotoRex, un importateur de voiture japonaise.

2-Fast-2-Furious-Brian-OConners-Skyline-R34-GT-R-Left-Side

Le travail de conseiller technique pendant le tournage…

Alors que le monde du tuning était inconnu dans le milieu du cinema à cet époque, les producteurs devaient engager des conseiller technique comme vous, avec une expérience accrue du milieu pour s’assurer que le film possède une certaine crédibilité.

-De quelle manière avez vous été approché pour faire cette tâche?

Lors du printemps de l’année 2000, j’ai rencontré David Marder, un gérant de production lors d’un « car show ». J’y étais avec ma Supra Jaune et il m’a demandé de jeter un oeil à un script nommé Redline. Nous sommes allé mangé et il m’invita à Universal pour rencontrer le directeur de plateau et l’équipe de production du projet. Quand je suis sorti de la rencontre, j’étais maintenant conseiller technique. De plus, ils m’ont emprunté ma Supra et ma Nissan Maxima qui furent employé dans le film. J’ai par la suite vécu les trois années suivantes dans divers départements à Universal Studios. Universal apprécia mon travail énormément et je fut le même travail sur la production de 2Fast 2 Furious. Pour ce film, ils utilisèrent ma Skyline comme voiture vedette.

-Étant moi-même un passionné d’automobile, il m’est apparent que certaines cascades sont irréalistes. Le meilleur exemple étant le planché de la Eclipse qui se détache pendant la course. Je présume que la décision d’inclure ce genre de « stunt » pendant les scènes d’action sont présentes pour ajouter un « wow-factor » et n’ont probablement pas été décidées par vous?

J’ai du me plier à plusieurs chose que je cru mauvaises. Mais lorsqu’on le rappel au gens de Universal, ils nous disent que les gens ne s’y attarde pas plus qu’il faut et apprécient tout de même. Après tout, ce n’est pas pour rien que ce film toucha des recettes de 211 millions de dollars US avec un budget de seulement 39 millions. Une anecdote que j’affectionne particulièrement est dans la scène lorsque Jessy dit : « “Thank you Heavenly spirit for ball bearing, turbos, four core intercoolers, and direct port nitrous systems” ». C’est en fait moi qui avait soumis ce texte. Autant il y a des choses qui ne colle pas, qu’au moins tout les sons de voitures (ou presque) furent les sont originaux de chacune d’entres elles. À l’exception de la RX7 de Dominic Toretto et de la Mitsubishi Eclipse de Brian.

-Durant le tournage du premier film, croyiez vous que tout cela deviendrait un si gros hit ?

Pas du tout, je trouvais que l’ensemble était beaucoup trop « cheezy » pour accrocher les gens. Quand j’écouta le film avec le publique pour la première fois, j’ai été grandement surpris de la réaction positive des gens.

-Avez vous une drôle d’anecdote en liens avec les tournages ?

Certainement! En fait, beaucoup trop. Probablement la meilleure pour vos lecteurs d’OctaneFix serait de vous mentionner à quel point certains acteurs pouvaient être gentil et agréables. Paul, Vin, Jordana et Chad étaient extrêmement sympathique, posaient énormément de questions et n’étaient aucunement prétentieux. J’ai toujours eut l’impression qu’ils adoraient cette aventure. Je vois maintenant pourquoi même après toute ces années, ils sont encore si proche.

Capture d’écran 2016-01-17 à 02.11.29

Votre amour des voitures après toute ces années…

Plusieurs gens vous suivant sur Instagram savent que vous avez toujours une passion pour les GTR. Comme vous l’avez mentionné plus haut, la Nissan Skyline argentée de Brian O’Conner était l’une de vos voitures personnelles.

-Ceci étant dit, êtes vous toujours autant passionné de voitures modifiées qu’il y a 15-20 ans ?

Plus ou moins. J’ai vieilli mais mais ma passion est toujours là.

-Que pensez vous des nouvelles tendances comme la mode « stance » qui est très populaire en Californie?

Le « stance » ne me dérange pas… Il y a une forte inspiration JDM dans tout ça mais ce n’est pas mon style. Je suis trop vieux pour m’en faire si ma voiture accroche lorsque j’entre dans mon entrée de garage. Si j’étais plus jeune, possiblement que je serais dans l’univers du drift mais en ce moment, je préfère les journées en piste pour faire du lapping.

-Quelles voitures possédez vous en ce moment ?

Je possède une Nissan GTR 2015 et j’ai fais l’acquisition récemment d’une Audi RS4 2007 et d’une BMW 750Li 2008.

-Une rumeur prétend qu’il y aurait éventuellement un prologue à la série Fast and Furious, après le superbe « au revoir » à Paul Walker à la fin de Furious7, qu’en pensez vous ?

Selon mes sources, Fast and Furious 8 prendra une tout autre direction et sera filmé à New York City et Cuba. Cette franchise évolua un peu dans la même manière que les films de James Bond. Préparez vous à plus d’action, plusieurs voitures et même le retour de certains acteurs ayant été populaire dans la série. Je prévois sans aucun doute une partie 9 et 10 si les chiffres du box office sont au rendez-vous.

 

 

Quels sont vos projets pour 2016 ?

J’ai mis un frein aux modifications automobiles intensives. Je travail tranquillement sur ma R35 mais comme je me mari cette année, je suis satisfait d’où j’en suis avec ce projet jusqu’ici. Comme boulot, je fais toujours de la production vidéo et du design web. Je possède mon entreprise, Imaginate MEDIA et je suis consultant pour BMW, Lexus et Mercedes par l’entremise de JD Power & Associates. Je suis toujours actif dans la scène automobile mais j’ai échangé les show automobiles pour des journées de piste derrière le volant. Mon fils de 24 ans vient tout juste d’avoir une WRX STi, c’est mon nouveau partenaire de piste. Pour les curieux, oui j’ai déjà fais des courses de rues mais j’ai arrêté en 1984. J’ai aussi été directeur d’une série de drag nommé la NIRA… Hector en fait mention dans The Fast and the Furious.

Pour terminer, j’aimerais donné un conseil à tout vos lecteurs, le voici : Dans le monde d’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux et les caméras vidéos présentes partout, les courses de rues n’en valent pas la peine. Si vous avez la chance d’avoir accès à un circuit de course, même si c’est loin de chez vous, je vous promet que les sensations fortes sont bien bien mieux et le tout est beaucoup plus sécuritaire. Nous avons perdu Paul grâce à la vitesse sur nos route et à chaque fois que je vois un décès dans les nouvelles causé par cette même raison, j’en ai le coeur brisé. S’il vous plait, soyez prudent sur la route et pensez à votre entourage, vous ne voulez pas leur faire cette peine pour un moment de folie.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.